lin
Ici.
George Dandin
(Comme ils se vont tous deux chercher, l’un passe d’un côté, et l’autre de l’autre.) Peste soit du maroufle qui s’éloigne de moi ! Je te dis que tu ailles de ce pas trouver mon beau-père et ma belle-mère, et leur dire que je les conjure de se rendre ici tout à l’heure. M’entends-tu bien ? Réponds. Colin, Colin.
Colin, de l’autre côté.
Monsieur.
George Dandin
Voilà un pendard qui me fera enrager. Viens-t’en à moi. (Ils se cognent et tombent tous deux.) Ah ! le traître ! il m’a estropié. Où est-ce que tu es ? Approche, que je te donne mille coups. Je pense qu’il me fuit.
Colin
Assurément.
George Dandin
Veux-tu venir ?
Colin
Nenni, ma foi !
George Dandin
Viens, te dis-je.
Colin
Point : vous me voulez battre.
George Dandin
Hé bien ! non. Je ne te ferai rien.
Colin
Assurément ?
George Dandin
Oui. Approche. Bon. Tu es bien heureux de ce que j’ai besoin de toi. Va-t’en vite de ma part prier mon beau-père et ma belle-mère de se rendre ici le plus tôt qu’ils pourront, et leur dis que c’est pour une affaire de la dernière conséquence ; et s’ils faisaient quelque difficulté à cause de l’heure, ne manque pas de les presser, et de leur bien faire entendre qu’il est très important qu’ils viennent, en quelque état qu’ils soient. Tu m’entends bien maintenant ?
Co