Qui d’abord… Attendez : le corps d’armée a peur ;
J’entends quelque bruit, ce me semble[1].
Scène II.
Chassons de ces lieux ce causeur,
Dont l’abord importun troublerait la douceur
Que nos amants goûtent ensemble.
Et je pense que ce n’est rien.
Crainte pourtant de sinistre aventure,
Allons chez nous achever l’entretien.
Ou je t’en empêcherai bien.
Cette nuit en longueur me semble sans pareille.
Il faut, depuis le temps que je suis en chemin,
Ou que mon maître ait pris le soir pour le matin,
Ou que trop tard au lit le blond Phébus sommeille,
Pour avoir trop pris de son vin.
Parle des Dieux ce maraud !
Mon bras saura bien tantôt
Châtier cette insolence ;
Et je vais m’égayer avec lui comme il faut,
En lui volant son nom avec sa ressemblance.
C’est fait de moi, chétive créature !
Je vois devant notre maison
Certain homme dont l’encolure
- ↑ Plaute, qui d'ailleurs a tant d'envie de faire rire, même quand il ne le fait pas, est tombé ici dans un défaut tout opposé. Il a mis dans la bouche de Sosie un récit très-suivi, très-détaillé et très-sérieux de la victoire des Thébains, tel qu'il pourrait être dans une histoire ou dans un poëme. Il amène Mercure quand Sosie ne sait plus où il en est. (La Harpe.)