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point. Pourquoi s’aller faire saigner quand on n’a point de maladie ?
Sganarelle
Il n’importe, la mode en est salutaire ; et, comme on boit pour la soif à venir, il faut se faire aussi saigner pour la maladie à venir[1].
Jacqueline, en s’en allant.
Ma fi, je me moque de ça, et je ne veux point faire de mon corps une boutique d’apothicaire.
Sganarelle
Vous êtes rétive aux remèdes, mais nous saurons vous soumettre à la raison.
Scène VIII
Géronte, Sganarelle
Sganarelle
Je vous donne le bonjour.
Géronte
Attendez un peu, s’il vous plaît.
Sganarelle
Que voulez-vous faire ?
Géronte
Vous donner de l’argent, monsieur.
Sganarelle, tendant sa main derrière, par-dessous sa robe, tandis que Géronte ouvre sa bourse
Je n’en prendrai pas, monsieur.
Géronte
Monsieur…
Sganarelle
Point du tout.
Géronte
Un petit moment.
Sganarelle
En aucune façon.
Géronte
De grâce !
- ↑ C’était exactement la médecine du temps, qui ordonnait sans cesse des purgations ou des saignées de précaution. On voit, dans les Mémoires de Dangean, que Louis XIV prenait médecine chaque mois, pour la maladie à venir, comme dit Sganarelle. (Auger.)