Ah ! vraiment je ne savois pas cela, et je m’en réjouis pour l’amour de l’un et de l’autre.
(Il fait semblant de vouloir embrasser Lucas et embrasse la nourrice.)
Tout doucement, s’il vous plaît.
Je vous assure que je suis ravi que vous soyez unis ensemble : je la félicite d’avoir un mari comme vous ; et je vous félicite, vous, d’avoir une femme si belle, si sage, et si bien faite comme elle est.
(Faisant encore semblant d’embrasser Lucas, qui lui tend les bras, il passe dessous, et embrasse encore la nourrice.)
Hé ! tétigué ! point tant de compliments, je vous supplie.
Ne voulez-vous pas que je me réjouisse avec vous d’un si bel assemblage ?
Avec moi tant qu’il vous plaira, mais avec ma femme, trêve de sarimonie.
Je prends part également au bonheur de tous deux : et si je vous embrasse pour vous témoigner ma joie, je l’embrasse de même pour lui en témoigner aussi.
(Il continue le même jeu.)
Ah ! vartigué, monsieur le médecin, que de lantiponages[1] !
Scène V
Monsieur, voici tout à l’heure ma fille qu’on va vous amener.
Je l’attends, monsieur, avec toute la médecine.
Où est-elle ?
- ↑ De lantiponer, chicaner, importuner