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Et mon père y consent ?
Sganarelle
Oui, ma fille.
Lucinde
Ah, que je suis heureuse, si cela est véritable !
Clitandre
N’en doutez point, Madame, ce n’est pas d’aujourd’hui que je vous aime, et que je brûle de me voir votre mari, je ne suis venu ici que pour cela : et si vous voulez que je vous dise nettement les choses comme elles sont, cet habit n’est qu’un pur prétexte inventé, et je n’ai fait le médecin que pour m’approcher de vous, et obtenir ce que je souhaite.
Lucinde
C’est me donner des marques d’un amour bien tendre, et j’y suis sensible autant que je puis.
Sganarelle
Oh ! la folle ! Oh ! la folle ! Oh ! la folle !
Lucinde
Vous voulez donc bien, mon père, me donner Monsieur pour époux ?
Sganarelle
Oui, çà donne-moi ta main. Donnez-moi un peu aussi la vôtre, pour voir.
Clitandre
Mais, Monsieur…
Sganarelle, s’étouffant de rire.
Non, non, c’est pour… pour lui contenter l’esprit. Touchez là. Voilà qui est fait.
Clitandre
Acceptez pour gage de ma foi cet anneau que je vous donne. C’est un anneau constellé, qui guérit les égarements d’esprit.
Lucinde
Faisons donc le contrat, afin que rien n’y manque.
Clitandre
Hélas ! Je le veux bien, Madame. (À Sganarelle.) Je vais faire