APPENDICE
LA TROUPE DE MOLIÈRE
Béjar l’aîné. Cet acteur, qui était bègue et qui fit partie de l’Illustre Théâtre, mourut le 21 mai 1659. — Béjar cadet, frère du précédent remplissait, dans le comique, les pères et les seconds valets. Il se retira en 1670, avec une pension de mille livres que la troupe lui fit, et mourut en 1678 ; c’était un homme très-serviable, qui rendit de grands services à ses amis, il fut blessé en voulant séparer deux amis qui se battaient à l’épée sur la place du Palais-Royal, et il resta toute sa vie boiteux des suites de cette blessure. — Guillaume Marcoureau, sieur de Brécourt, excellent acteur comique et tragique, mais auteur médiocre, mourut en février 1685 du mal qu’il se donna en jouant le principal rôle de sa comédie de Timon. — F. Boiron, dit Baron, débuta en 1670, par le rôle d’Antiochus, dans la Bérénice, de Corneille. Ce fut l’élève de Molière. Voltaire dit que, par la supériorité de ses talents et les dons singuliers qu’il avait reçus de la nature, il mérite d’être connu de la postérité. Baron, que ses aventures galantes, autant que son talent, avaient rendu célèbre, et dont il est parlé dans une foule d’ouvrages, mourut le 22 décembre 1729. — Jean Pitel, sieur de Beauval, mort le 29 décembre 1709. C’était, disent les frères Parfait, un fort honnête homme, d’un petit génie, mais bon mari, bon père et vivant avec ses camarades dans une grande union. Il jouait les rôles de niais, et se distingua dans le rôle de Diafoirus, et dans celui de Bobinet, de la Comtesse d’Escarbagnas. — Edme Wilquin, dit de Brie, s’engagea avec sa femme dans la troupe de Molière et le suivit à Paris. Il mourut en 1676. — Du Parc, dit Gros-René, fut l’un des fils de famille qui formèrent en 1645 l’Illustre Théâtre ; il suivit Molière dans la province, et resta dans sa troupe jusqu’à l’année 1665, époque de sa mort. Sa femme, mademoiselle du Parc, passa à l’hôtel de Bourgogne en 1667, et mourut l’année suivante. — Du Croisy (Philibert Gassaud, sieur), gentilhomme de la Beauce, était à la tête d’une troupe ambulante, lorsqu’il rencontra Molière, auquel il s’attacha et qu’il suivit à Paris. Du Croisy, qui s’acquitta avec succès de quelques grands rôles, tels que celui de Tartuffe, quitta le théâtre en 1689, et mourut en 1695, à l’âge de soixante-six ans environ. Il passa tranquil-