Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/693

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion


Pancrace, (en rentrant sur le théâtre.)

Homme de lettres, homme d’érudition.

Sganarelle

Encore ?

Pancrace

Homme de suffisance, homme de capacité. (s’en allant.) Homme consommé dans toutes les sciences, naturelles, morales et politiques ; (revenant.) Homme savant, savantissime, per omnes modos et casus. (s’en allant.) Homme qui possède superlative, fable, mythologie et histoire, (revenant.) grammaire, poésie, rhétorique, dialectique et sophistique, (s’en allant.) mathématiques, arithmétique, optique, onirocritique, physique et métaphysique, (revenant.) cosmométrie, géométrie, architecture, spéculoire et spéculatoire, (s’en allant.) médecine, astronomie, astrologie, physionomie, métoposcopie, chiromancie, géomancie, etc.




Scène VII. — Sganarelle.

Sganarelle, seul

Au diable les savants qui ne veulent point écouter les gens ! On me l’avait dit que son maître Aristote n’était rien qu’un bavard. Il faut que j’aille trouver l’autre ; peut-être qu’il sera plus posé et plus raisonnable. Holà !




Scène VIII. — Marphurius, Sganarelle.

Marphurius

Que voulez-vous de moi, seigneur Sganarelle ?

Sganarelle

Seigneur docteur, j’aurais besoin de votre conseil sur une petite affaire dont il s’agit, et je suis venu ici pour cela. (à part.) Ah ! voilà qui va bien. Il écoute le monde, celui-ci.