Tarte à la crème, madame.
Que trouvez-vous là à redire ?
Moi, rien. Tarte à la crème !
Ah ! je le quitte.
Monsieur le marquis s’y prend bien, et vous bourre de la belle manière. Mais je voudrais bien que monsieur Lysidas voulût les achever, et leur donner quelques petits coups de sa façon.
Ce n’est pas ma coutume de rien blâmer, et je suis assez indulgent pour les ouvrages des autres. Mais enfin, sans choquer l’amitié que monsieur le chevalier témoigne pour l’auteur, on m’avouera que ces sortes de comédies ne sont pas proprement des comédies, et qu’il y a une grande différence de toutes ces bagatelles à la beauté des pièces sérieuses. Cependant tout le monde donne là dedans aujourd’hui ; on ne court plus qu’à cela, et l’on voit une solitude effroyable aux grands ouvrages, lorsque des sottises ont tout Paris. Je vous avoue que le cœur m’en saigne quelquefois ; et cela est honteux pour la France.
Il est vrai que le goût des gens est étrangement gâté là-dessus, et que le siècle s’encanaille furieusement.
Celui-là est joli encore, s’encanaille ! Est-ce vous qui l’avez inventé, madame ?
Hé !
Je m’en suis bien doutée.
Vous croyez donc, monsieur Lysidas, que tout l’esprit et