Non, vous ne m’aimez pas autant que je vous aime.
(Arnolphe la tire.)
Ah ! l’on me tire trop.
Horace.
C’est qu’il est dangereux,
Chère Agnès, qu’en ce lieu nous soyons vus tous deux ;
Et le parfait ami de qui la main vous presse
Suit le zèle prudent qui pour nous l’intéresse.
Agnès.
Mais suivre un inconnu que...
Horace.
N’appréhendez rien :
Entre de telles mains vous ne serez que bien.
Agnès.
Je me trouverais mieux entre celles d’Horace.
Horace.
Et j’aurais...
Agnès à celui qui la tient.
Attendez.
Horace.
Adieu : le jour me chasse.
Agnès.
Quand vous verrai-je donc ?
Horace.
Bientôt, assurément.
Agnès.
Que je vais m’ennuyer jusques à ce moment !
Horace.
Grâce au Ciel, mon bonheur n’est plus en concurrence,
Et je puis maintenant dormir en assurance.
Scène 4
Arnolphe, le nez dans son manteau.
Venez, ce n’est pas là que je vous logerai,
Et votre gîte ailleurs est par moi préparé :
Je prétends en lieu sûr mettre votre personne.
Me connaissez-vous ?
Agnès, le reconnaissant.
Hay !
Arnolphe.