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elle se défende bien ;
    Car dans le siècle où nous sommes,
    On ne donne rien pour rien.

VII. MAXIME.
Dans ses meubles, dût-elle en avoir de l’ennui,
Il ne faut écritoire, encre, papier, ni plumes :
    Le mari doit, dans les bonnes coutumes,
    Écrire tout ce qui s’écrit chez lui.

VIII. MAXIME.
    Ces sociétés déréglées
    Qu’on nomme belles assemblées
Des femmes tous les jours corrompent les esprits :
En bonne politique on les doit interdire ;
    Car c’est là que l’on conspire
    Contre les pauvres maris.

IX. MAXIME.
Toute femme qui veut à l’honneur se vouer
    Doit se défendre de jouer,
    Comme d’une chose funeste :
    Car le jeu, fort décevant,
    Pousse une femme souvent
    À jouer de tout son reste.

X. MAXIME.
    Des promenades du temps,
    Ou repas qu’on donne aux champs,
    Il ne faut point qu’elle essaye :

Selon les prudents cerveaux,
    Le mari, dans ces cadeaux,
    Est toujours celui qui paye.


XI. MAXIME...

Arnolphe.

Vous achèverez seule ; et, pas à pas, tantôt