sais ce qui en sera ; et cette incertitude est cause que je ne mets point dans cette préface ce qu’on verra dans la Critique, en cas que je me résolve à la faire paroître. S’il faut que cela soit, je le dis encore, ce sera seulement pour venger le public du chagrin délicat de certaines gens ; car, pour moi, je m’en tiens assez vengé par la réussite de ma comédie ; et je souhaite que toutes celles que je pourrai faire soient traitées par eux comme celle-ci pourvu que le reste soit de même.
ARNOLPHE, autrement M. de la Souche[1].
AGNÈS[2], jeune fille innocente, élevée par Arnolphe[3].
HORACE, amant d’Agnès[4].
ALAIN, paysan, valet d’Arnolphe[5].
GEORGETTE, paysanne, servante d’Arnolphe[6].
CHRYSALDE, ami d’Arnolphe[7].
ENRIQUE, beau-frère de Chrysalde.
ORONTE, père d’Horace et grand ami d’Arnolphe.
UN NOTAIRE[8].
ACTE PREMIER.
Scène I.
Vous venez, dites-vous, pour lui donner la main ?
Oui, je veux terminer la chose dans demain.
Nous sommes ici seuls, et l’on peut, ce me semble,