Que tout ce qu’il dit est naturel ! Il tourne les choses le plus agréablement du monde.
Il est vrai qu’il fait une furieuse dépense en esprit.
Pour vous montrer que je suis véritable, je veux faire un impromptu là-dessus.
Il médite.
Hé ! je vous en conjure de toute la dévotion de mon cœur, que nous oyons quelque chose qu’on ait fait pour nous.
J’aurois envie d’en faire autant ; mais je me trouve un peu incommodé de la veine poétique, pour la quantité des saignées que j’y ai faites ces jours passés.
Que diable est cela ! Je fais toujours bien le premier vers ; mais j’ai peine à faire les autres. Ma foi, ceci est un peu trop pressé ; je vous ferai un impromptu à loisir, que vous trouverez le plus beau du monde.
Il a de l’esprit comme un démon.
Et du galant, et du bien tourné.
Vicomte, dis-moi un peu, y a-t-il longtemps que tu n’as vu la comtesse ?
Il y a plus de trois semaines que je ne lui ai rendu visite.
Sais-tu bien que le duc m’est venu voir ce matin, et m’a voulu mener à la campagne courir un cerf avec lui ?
Voici nos amies qui viennent.
Scène XIII
Mon Dieu, mes chères[1], nous vous demandons pardon.
- ↑ On disoit alors une chère comme on auroit dit une précieuse. Ces deux mots avoient le même sens, et étoient également à la mode ; mais chère exprimoit surtout l'intimité. Ce mot est resté. (Aimé Martin.)