Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/181

Cette page n’a pas encore été corrigée
Léandre

xxxxxxxxxxxxxxxx Et,plein de violence,
Vous n’avez pas chargé son dos avec outrance ?

Lélie

Point du tout. Moi, l’avoir chassé, roué de coups ?
Vous vous moquez de moi, Léandre, ou lui de vous.

Mascarille

Pousse, pousse, bourreau ; tu fais bien tes affaires.

Léandre, (à Mascarille.)

Donc les coups de bâton ne sont qu’imaginaires ?

Mascarille

Il ne sait ce qu’il dit ; sa mémoire…

Léandre

xxxxxxxxxxxxxxxx Non, non,
Tous ces signes pour toi ne disent rien de bon.
Oui, d’un tour délicat mon esprit te soupçonne.
Mais pour l’invention, va, je te le pardonne.
C’est bien assez pour moi qu’il m’ait désabusé,
De voir par quels motifs tu m’avais imposé,
Et que m’étant commis à ton zèle hypocrite,
À si bon compte encor je m’en sois trouvé quitte.
Ceci doit s’appeler "un avis au lecteur".
Adieu, Lélie, adieu, très humble serviteur.


Scène 5


Lélie, Mascarille

Mascarille

Courage, mon garçon, tout heur nous accompagne ;
Mettons flamberge au vent et bravoure en campagne ;
Faisons l’"Olibrius", l’"occiseur d’innocents"

Lélie

Il t’avait accusé de discours médisants
Contre…

Mascarille

xxxx Et vous ne pouviez souffrir mon artifice,
Lui laisser son erreur, qui vous rendait service,