Page:Molé-Léger - L'Orgueil puni.djvu/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Grosjean

J’y consens de bon cœur, Monsieur le Baron, et sans compter l’honneur que me fait s’t’amitié, j’y trouvons ben du plaisir… Oui, je consentons à passer queuques jours avec vous. Pourvû qu’a vot’tour vous veniés habiter vot’ chateau car je regardons dès ce moment comme tel stila de la terre que j’avons achetée pour ma bru, et que je la prions tout d’avance d’accepter en ce contrat.


Celestine

Je ne le puis encore. Demeurés-en le juste possesseur jusqu’a ce que vous jugiés à propos d’en faire la récompense d’un heureux retour à la vertu… Alors…


Le Baron

C’est juste. Le présent de l’amitié s’embelira par l’amour. Mais je ne refuse pas papa d’aller vous reconduire. J’ammenerai ma Célestine ; vous votre fils il ne doit plus vous quitter.


Grosjean

Non, sans doute. (bas à l’oreille du baron.) Et qui