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d’élever jusqu’a vous ma timide voix, après ma faute…


Celestine

Bien grande ! Sans doute : mais je n’abuserai pas de ce moment pour vous reprocher ce qu’elle a d’outrageant envers nous, j’approuve et j’admire le généreux pardon que vient de vous accorder votre estimable pere. Une ame comme la sienne ne pouvoit résister au cris de votre douleur. Quand à moi je retire ma promesse. Le tems seul peut me mettre en état d’apprécier vos véritables sentimens. Le chevalier de Florval n’est plus pour nous qu’un être imaginaire qui sous ce nom a prétendu nous abuser. Voyons si le fils de cet honnête vilageois saura réparer à force de vertu les torts du prémier.


Le Baron

Elle a raison, ta faute en admettant même qu’elle ne soit qu’un tort d’amour ou de jeunesse, est trop grande pour n’être pas punie.


Florval, à lui-même douloureusement

J’ai bien mérité mon sort. Je n’ai pas le droit