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à moi à vous aller trouver… C’est pour le mois prochain… La semaine prochainne… Et pis de semaine en semaine, de mois en mois ; il y a trois mortelles années que j’ai vû mon pauvre Colas. (il serre encor son fils dans ses bras.)


Florval, à part

Tant de bonté me déchire l’ame.


Labrie

Colas ! Mais ne dittes donc pas ce nom la si haut.


Grosjean

Et pourquoi ne veux-tu donc pas que j’appelle mon enfant par son nom ? C’est itou le mien, et s’il en rougissoit, il rougiroit donc de son pere ? Et il n’en est pas capable. N’est-ce pas, mon pauvre fieu ?


Florval, embarassé

Ah ! Mon pere… Croyés… Que vous aimer, vous cherir fera toujours le charme de ma vie !


Grosjean

Comme y parle ben ce bon garçon ! Ce n’est pas là un lourdeau de village, comme moi ! Ah ! Dame v’la ce que