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CHAPITRE XLII


Il était midi, le combat avait duré près de deux heures, et un nuage de fumée enveloppait tous les vaisseaux. Les Frisons, affaiblis, épuisés de fatigue et presque tous blessés, ne pouvaient plus continuer à se défendre. Leurs ennemis, pleins de confiance, poussaient des cris de victoire et se préparaient à tenter à leur tour un abordage général et décisif. Tout à coup, du côté de l’ouest, gronde le canon, la brise qui souffle avec plus de force dissipe un peu la fumée, et laisse apercevoir aux combattants vingt navires hollandais arrivant à pleines voiles.

Aussitôt la lutte est suspendue, et les deux partis, comme d’un commun accord, semblent vouloir reprendre un moment haleine et recueillir leurs forces pour un choc nouveau et plus terrible