Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE XXXVII
es voyageurs s’étant munis de bons chevaux traversèrent rapidement la France.
Ce beau pays avait bien changé de face depuis deux mois : l’affreux massacre de la Saint-Barthélemy avait eu lieu, et les faibles restes des protestants, réduits au désespoir, avaient résolu de combattre jusqu’au dernier soupir, plutôt que de tendre la gorge à leurs assassins.
Partout s’offrait l’horrible image d’une guerre civile, d’une guerre d’extermination.
Des bandes de soldats parcouraient les campagnes, pillant et rançonnant les laboureurs, et massacrant