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faut que je vous quitte pour quelques moments, lui dit don Alonzo ; le duc m’attend.

— Le duc ! répéta le jeune Belge avec horreur ; et voilà le maître que vous servez !

— Plaignez-moi ! répondit le mulâtre en se couvrant la figure de ses deux mains ; généreux étranger, plaignez-moi !

Il prononça ces paroles d’une voix si déchirante que le Flamand en fut touché. — Malheureux, dit-il, ne pouvez-vous donc rompre les liens qui vous attachent à ce tigre ?

— Je ne le puis.

— Dites que vous ne le voulez pas !

— Je ne le puis, répéta don Alonzo… c’est mon père !

Il s’éloigna rapidement après avoir prononcé ces paroles. Le Belge demeura plongé dans une stupeur profonde.