le Saran, & au-deſſous à gauche l’Alberine, & ſe jette dans le Rhône à cinq lieues eſt de Lyon. Il deſcend beaucoup de bois ſur cette riviere, & l’on y pêche d’excellens poiſſons, principalement des truites. Son vrai nom eſt Ain, & non pas Dain, comme l’écrit Sanſon.
AIRE, petite riviere du duché de Bar, de dix-neuf lieues de cours, prend ſa ſource à quatre lieues nord-eſt de Bar-le-Duc, avoiſine Clermont, entre enſuite en Champagne pour arroſer Varennes, reçoit à droite l’Agron, & ſe jette dans l’Aiſne au-deſſous de Grand-Pré qu’elle vient de baigner ; elle abonde en excellens poiſſons.
AIRON. Voyez ARON.
AIROU, petite riviere de Normandie dans le Cotentin, qui naît au-deſſus de l’étang de Montravers ; elle reçoit les rivieres de la Corbiere, d’Herou, d’Hebarde, Doncœur, &c.
AISANCE, riviere qui a ſon cours en Normandie, & ſe joint au Coeſnon au-deſſus d’Antraim dans la baſſe Bretagne.
AISE, petite riviere de Normandie, dans le dioceſe de Bayeux, coule à Bretteville, d’où elle ſe jette dans l’Orne à trois lieues au-deſſus de Caen.
AISNE, riviere navigable qui a cinquante lieues de cours ; elle prend ſa ſource en Champagne ſur les frontieres du Barrois, paſſe à Sainte-Ménéhould, traverſe le pays d’Argonne, reçoit à droite la Bieſme, & plus bas la riviere d’Aire au-deſſous de Grand-Pré, coule à Vouziers, Attigny, Rethel, reçoit à droite le Vaux, coule à Château-Porcien, où elle commence à être navigable ; entre dans la Picardie, paſſe à Neuchâtel, y reçoit à gauche la Retourne, & plus bas la Suippe, s’approche de Vailly, reçoit à gauche la Veſte, traverſe enſuite Soiſſons[1] pour y recevoir la Criſe, & va mêler ſes eaux avec celles de l’Oiſe un
- ↑ L’hiſtoire fait mention de deux batailles de deux Soiſſons ; la premiere eſt de Clovis, l’an 485, contre Siagrius, commandant l’armée Romaine, qu’il défit & fit mourir ; la ſecond eſt de Charles-le-Simple contre Robert, comte de Paris, qui s’étoit fait couronner roi le 29 juin 922. Charles le tua de ſa propre main d’un coup de lance le 15 juin 923, & cependant il ne gagna pas la victoire.
