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A cette époque, comme l’on voit, l’usage de la particule de n’était pas toujours un indice de noblesse. Aussi n’est-ce pas, sans doute, sur la longue liste des vilains de Verson et de Bretteville, que l’antique famille de La Rochefoucauld-Bisaccia est allée chercher l’un des fondateurs de sa maison , quoique parmi ces vilains il s’en rencontre un, nommé Henricus de Bisacia (de la besace), p. 674.

L’on trouve d’ailleurs dans les inventaires, dressés en 1307, du mobilier des Templiers du Bailliage de Caen, reproduits aussi dans l’ouvrage de M. L. Dehsle, les énonciations suivantes qui, s’il pouvait subsister quelques doutes à cet égard, seraient de nature à les dissiper :

« Thomas de Ballerry (et) Thomas Vaque sont garde (gardiens) d’une charue et deu herneis. Giefroy de Semilly est portier de la maison (p. 723). »

« Johan de Reniermesnil , Johan Hagueis... sont bouviers ; Johan de Longues, Guillaume le Goiz, Johannot de Longues, sont vachiers et berquiers (p. 724). »

« Ce sont les noms de la mesnie et des sergens (servientes), qui sont demorez en ladite maison : ... Colin de la Mote et Johannot de Raugie, pour le herneis ; Guillot le Porchier et Richard des Valées, pour la charue ; le Ruille, qui est en la forest ovec les pors ; Robert, le berquier, etc. (p. 727). »