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fois même à la profession d’un oncle : Willelmus nepos preshyleri[1].

Il en fut ainsi jusqu’au XIIIe siècle, époque vers laquelle au nom de baptême, on commença à ajouter des surnoms : Osher dictus Miles, Willelmus dictus Magister, Johannes dictus Rex, Hugo dictus Bos[2].

Mais le surnom, par la force de l’usage, acquit une telle notoriété, qu’il ne tarda pas à perdre son caractère. Ce fut alors qu’il finit par devenir un véritable nom de famille, et qu’à ce titre il passa des individus à leurs enfants, puis à leurs familles, et qu’il servit enfin à distinguer celles-ci les unes des autres.

Ces surnoms eurent les origines les plus diverses[3].

Il y eut ceux empruntés :

  1. V. document, du milieu du XIIIe siècle, ibid., p. 675.
  2. V. autre, de la même époque, ibid., p. 674, 675, 676 et 684.
  3. Nos recherches sur les anciens noms de famille normands ont été très-circonscrites; ceux qui vont être indiqués dans les nomenclatures suivantes ont été puisés à deux sources seulement : l’une, est le savant ouvrage de M. L, Delisle, déjà cité, et l’autre, le Carlulaire de l'Evêché de Lisieux, ms. in-folio, appartenant à la ville de Lisieux. Les noms recueillis dans le livre de M. Delisle se rencontrent à la page de ce livre, indiquée à la suite de chaque nom, et ceux trouvés dans le Cartulaire, au folio du manuscrit, porté après chacun des noms qui en proviennent.