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H. MOISSAN.

environ 3mm du fond du tube. Cette tige est en platine iridié à 10 pour 100 d’iridium, cet alliage étant moins attaquable que le platine pur ; elle plonge, par son extrémité inférieure, dans le liquide à électrolyser. Enfin deux tubes abducteurs en platine, soudés à chaque branche du tube en U, un peu au-dessous des bouchons et au-dessus par conséquent du niveau du liquide, permettaient au gaz dégagé par l’action du courant de s’échapper au dehors.

Fig. 4.

Cet appareil de platine était maintenu au moyen d’un bouchon de liège dans un vase cylindrique de verre rempli de chlorure de méthyle (fig. 5). Deux tubes permettent, l’un l’arrivée d’un courant d’air sec, l’autre une absorption plus ou moins rapide déterminée par une trompe. Lorsque le tube amenant l’air sec plonge dans le chlorure de méthyle, il est facile, en activant l’évaporation, d’obtenir un froid de -50° ; lorsque, au contraire, ce tube ne fait qu’affleurer le liquide et que le courant d’air est modéré, on maintient l’éther à une température constante de -23°. Aussitôt que le niveau du chlorure de méthyle baissait dans le manchon de verre, on détachait le tube de caoutchouc amenant l’air sec et, au moyen d’un entonnoir, on remplissait de nouveau l’appareil. On