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MÉTALLURGIE DU NICKEL

nickel à l’état d’oxyde, lequel se redissout en déplaçant le fer.


M. de Coppet a fait breveter une modification du procédé précédent, qui consiste à attaquer la matte, préalablement déferrée, par l’acide sulfurique ou l’acide chlorhydrique, employés en quantité insuffisante : le sulfure de cuivre se dissout plus aisément que ceux de nickel et de cobalt, et l’on s’arrange pour avoir 63kg,5 de cuivre pour 59 kilogrammes de nickel et de cobalt non dissous.

La liqueur cuprique est la liqueur d’attaque. Les résidus non dissous, lavés et scellés, sont soumis à l’action de gaz réducteurs, à une température ne dépassant pas le rouge sombre ; la masse pulvérulente obtenue est mise en contact à froid avec la liqueur cuprique : le cobalt passe à l’état de sulfate et le cuivre est précipité.

Quand il n’y a plus de cobalt dans la masse, on change de liqueur cuprique et on opère à chaud.

Le nickel précipite alors le cuivre, et passe en dissolution. On a donc deux solutions, l’une pour le cobalt, l’autre pour le nickel.