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MÉTALLURGIE DU NICKEL

même, quand on soumet le minerai sulfuré de nickel à une première fusion, on obtient un composé sulfuré brut formé de sulfures de nickel, de cuivre et de fer.

Or, par l’emploi du Bessemer, on peut se débarrasser du silicium, du manganèse et du carbone ; ne peut-on pas aussi se débarrasser du soufre et du fer, qui sont plus oxydables que le nickel et que le cuivre ?

Mais il faut remarquer qu’il y a cependant des différences notables entre les deux cas. Les éléments à oxyder ne représentent, en effet, que 10 % au plus du poids de la fonte, tandis que dans le cas du nickel comme dans celui du cuivre, on a 70 à 80 % de substances étrangères à éliminer. De plus, le silicium et le carbone de la fonte dégagent, en s’oxydant, beaucoup plus de chaleur que le soufre et le fer des malles ; mais aussi l’affinage de la matte demande moins de chaleur que celui de la fonte, les chaleurs spécifiques du cuivre et du nickel, qui forment le reste, étant moindres.

Les essais préliminaires ont été tentés d’abord sur le cuivre, auquel s’applique tout ce que nous venons de dire et dont la métallurgie a une importance bien plus grande que celle du nickel.