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MÉTALLURGIE DU NICKEL

moins, et 95 % de cuivre, de fer, de soufre, d’arsenic, de silice, etc., non seulement on ne saurait enlever tous ces corps étrangers d’une seule opération, mais même on ne connaît pas de procédé qui permette de transformer, d’un seul coup, ce minerai complexe en un autre plus simple, pouvant être traité par une seule réduction.

Ainsi, supposons que par un grillage poussé suffisamment loin, nous arrivions à éliminer complètement le soufre et l’arsenic, dans cette opération nous aurions oxydé en totalité le fer, le nickel et le cuivre, et nous ne pourrions réduire l’oxyde de nickel sans obtenir un métal contenant du fer et du cuivre.

Si, maintenant, on cherche à modérer l’action réductrice, une grande partie du nickel reste dans la scorie.

Le principe à suivre sera donc, par une série d’opérations successives, de grillages partiels suivis de fusions semi-réductrices, d’enrichir en nickel la matière première, en la débarrassant, le plus complètement possible, de certaines impuretés particulièrement gênantes et à transformer : les minerais arséniés de nickel en speiss, ne contenant plus que du nickel et du cobalt avec de l’arsenic, et de minimes quantités des