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SULFURES DE NICKEL

Il est soluble dans l’acide nitrique en laissant un résidu de soufre. L’acide chlorhydrique le dissout difficilement en dégageant de l’hydrogène et de l’hydrogène sulfuré.

La réduction partielle du sulfate de nickel, dans un creuset brasqué, avait donné à Berthier un composé brillant, cassant et magnétique, probablement analogue à ce sous-sulfure.

Sénarmont a obtenu un sulfure correspondant à la formule Ni3S4, en chauffant vers 160°, en tubes scellés, une solution de sulfure de nickel avec un persulfure de potassium.

Le sulfure de nickel anhydre (NiS), s’obtient en chauffant à l’abri de l’air, le sulfure hydraté ; ou bien par l’action de l’hydrogène sulfuré, au rouge, sur le protoxyde de nickel.

Il se forme également quand on chauffe un mélange de nickel en poudre et de soufre en fleur, pris en proportions convenables.

Sa couleur varie du jaune bronze au gris noir. Il est relativement peu fusible, cassant, non magnétique.

L’hydrogène ne le décompose pas, même au rouge, la vapeur d’eau non plus. L’air l’oxyde au contraire rapidement, à température peu élevée. Le chlore l’attaque lentement sous l’influence de la chaleur.