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JOL-HIDDIN, à Rhododendron.

Nous voilà, une poignée de braves… armés jusqu’aux dents ;… tu es seul,… sans défense, — avance, si tu l’oses.

(Rhododendron s’élance vers eux. — Ils reculent effrayés.)
POTERNO.

Ah !… il ose, le lâche !

FÉROSA.

Allons, rendez-vous !…

RHODODENDRON.

Je me rends, belle Férosa. (À part.) Tous ces Géorgiens sont laids, je me connais… Ah ! les malheureux… je serai trop vengé !

JOL-HIDDIN.

Eh bien, nous sommes-nous réhabilités ?

TOUTES.

Oui !… oui !…

POTERNO.

Avez-vous vu notre attitude martiale ?

TOUTES.

Oui ! oui !…

NANI.

Superbes !… Vous en êtes récompensés par notre profond étonnement…

RHODODENDRON, bas à Boboli.

Décidément… je me fixe à Djégani… et j’ai dans l’idée que bientôt tu reprendras tes fonctions dans mon harem.

BOBOLI, soupirant.

Allons !… j’étais né pour le célibat !

FÉROSA.

Et maintenant, messieurs, en faveur de votre belle conduite, je résigne mes pouvoirs de générale en chef ; nous vous rendons nos armes, et nous disons : Vivent les hommes !