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blessés qui ont déserté devant l’ennemi ; quant à celui-ci, qu’il soit fusillé au petit jour.

RHODODENDRON.

Fusillé !… crois-tu que je survive à un pareil affront ?

ROBOLI, à part.

Ça me fait de la peine, mais je suis bien content.

RHODODENDRON, à des gardes.

Pardon, mes braves, quelques dispositions à prendre. (Bas à Boboli.) Arrange-toi comme tu voudras, mais il faut que tu me sauves, sinon je révèle tout.

BOBOLI.

Seigneur… mais vous voulez donc me faire manquer mon avenir.

RHODODENDRON.

Ton avenir !… Ah ! ah ! ah !… le drôle me fait rire, quoique je n’en aie guère envie.

FÉROSA.

Qu’on l’emmène.

RHODODENDRON, à Pérosa.

Bien joué, Marguerite à toi la première partie, mais à moi la revanche, je l’espère. (Aux gardes.) Marchons, messieurs !

(La nuit est venue peu à peu.)


CHŒUR.
RHODODENDRON.
La résistance est inutile,
––––Soumettons-nous
––––Et filons doux ;
Mais plus qu’elle je suis habile,
––––Dissimulons,
––––Et nous verrons.
LES AUTRES.
La résistance, etc.
––––Soumettez-vous
––––Et suivez-nous.
C’est le salut de notre ville
––––Que nous tenons.
––––Nous veillerons.
Sortie générale. — Nuit.