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Scène DOUZIÈME.

Les mêmes, RHODODENDRON, puis ALITA et trois officiers.
RHODODENDRON, à part, air triomphant.

Une invitation à dîner ; elle me fait des avances… ça va tout seul : j’aurai la clef.

FÉROSA.

Major, nous n’attendions que vous…

RHODODENDRON.

Pardon… quelques essences de fleurs dont j’ai voulu m’ondoyer…

NANI, à part.

Il aura bien de la peine à se faire prendre pour une fleur.

(Entrent Alita, et trois officiers.)
ALITA.

Générale, nous venons prendre le mot d’ordre pour cette nuit.

FÉROSA.

Attendez ici, j’aurai peut-être besoin de vous. (Bas à Nani.) Tu auras soin de remplir souvent sa coupe. (Elle lui désigne Rhododendron. Haut.) Major, votre main, et à table ! (Ils s’asseyent à table.) Allons ! mes joyeux convives, tout est tranquille, les postes sont bien gardés ; je me sens en appétit : dînons gaiement, cordieu !

NANI.

La générale a raison : de la gaieté et de la bonne humeur.

LES AUTRES.

Oui, oui, de la bonne humeur.

RHODODENDRON.

À la santé du beau sexe en général et de la belle Férosa en particulier… non, au contraire… de la belle Férosa… en général.