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simple capitaine instructeur, je tiens là… dans cette petite main-là, ce qui va sauver notre ville et terminer la guerre !… Ah ! j’en suis bien contente pour Poterno… ce pauvre Poterno qui a toujours eu si peu de chance qu’il s’est cassé le nez en tombant sur le dos !… Oh mais voilà de quoi le venger… (Appelant.) Générale !… générale !

FÉROSA, entrant.

Qu’est-ce donc ?

NANI.

Vous savez bien l’hippopotame ?

FÉROSA.

Qui cela ?

NANI.

Le major, cet affreux major qui est venu nous proposer de nous livrer Rhododendron, ses hommes et leurs trente-deux éléphants.

FÉROSA.

Eh bien ?

NANI.

Eh bien, je crois que c’est Rhododendron lui-même.

FÉROSA.

Que m’apprends-tu là ? qui te fait supposer ?…

NANI.

Pour s’habiller en major, il lui a fallu quitter ses autres vêtements ; eh bien, voici ce que le capitaine d’habillement a trouvé dedans.

(Elle lui donne un papier.)
FÉROSA.

Un plan de la ville !… des notes sur les moyens d’y pénétrer sans danger et de nous enlever toutes !

NANI.

Vous voyez… c’est lui-même ou un espion.

FÉROSA.

Pas un mot de cela, j’espère découvrir la vérité dans quelques instants ; j’avais quelques doutes sur lui, et, pour les vérifier, je l’ai fait prier de venir dîner avec moi… Silence ! le voici.