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JOL-HIDDIN.
––––--Ah ! que fait-elle ?
––––Elle est ainsi cent fois plus belle :
––––––Quel cou divin !
––––––C’est du satin !
FÉROSA, à part.
––––--Ah ! la ruse n’est pas nouvelle,
––––––Mais toujours on fera
––––––Ce que femme voudra.
––––Au diable ce maudit corsage !
JOL HIDDIN.
––––Que faites-vous ? (À part.) Je n’y tiens plus.
FÉROSA.
––––Mon pauvre mari, quel dommage !
––––Borgne, sourd et presque perclus !
JOL-HIDDIN, à part.
––––––––Ah ! que dit-elle ?
––––Elle est ainsi cent fois plus belle !
––––––––Ah ! si j’osais,
––––––––Je parlerais…
(Il va pour retirer son emplâtre et jeter sa béquille, puis il s’arrête.)
FÉROSA, qui a vu le mouvement.
––––––––La ruse n’est pas nouvelle.
––––––––Mais toujours on fera
––––––––Ce que femme voudra.
(Elle s’étend sur le lit de repos.)
––––––––––Ma foi, tant pis !
––––––––––Je me trahis.

(S’élançant sur Férosa.)

––––––––––Ma femme !
FÉROSA, se levant vivement.
–––––––––Ma femme ! Mon mari !