Férosa qui me fait demander… Boboli qui prend un air narquois pour me dire ça… se douterait-elle de quelque chose ?… soyons extrêmement malin.
Sortez.
Il est sourd… (À l’oreille de Jol-Hiddin.) Popp !… (Jol-Hiddin tressaille.) Tirez-moi la langue.
Volontiers.
Allons donc.
Enfin nous voilà seuls ! c’est le premier moment que je trouve de pouvoir causer avec toi.
Comme elle m’aime ! (Haut.) Parle là-dedans (Il met son cornet acoustique.) Ce sont les canons que j’ai pris qui m’ont rendu sourd.
Pauvre ami, quel malheur que tu sois ainsi blessé !
Non, je ne suis pas pressé, je n’ai rien à faire ; causons tant que tu voudras… (À part.) Qu’elle est jolie !… et comme le costume militaire lui va bien !
Causer !… mais tu ne peux m’entendre… Ah ! si tu n’étais pas sourd, mon cœur aurait tant de choses à te dire
Me faire rire ?… Oh ! je n’en ai guère. (À part.) Méfie-toi, Jol-Hiddin, elle est très-maligne.