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quand nous pouvons être attaquées d’un moment à l’autre !… D’ailleurs, c’est très mal brodé… vous ferez quatre heures de faction cette nuit. (Murmures.) Ne murmurez pas ou je double la punition. Sachez-le, messieurs, j’entends qu’on laisse tout de côté pour la défense de la patrie… Jusqu’ici elle n’est pas attaquée, il est vrai, l’ennemi n’a pas donné signe d’existence, mais peut être est-ce un piége.

RHODODENDRON, à part.

La gaillarde a du nez !

L’OFFICIER, rentrant.

Générale, voici le capitaine instructeur.


Scène SIXIÈME.

Les mêmes, NANI en capitaine instructeur.
FÉROSA.

Avancez ici, capitaine Nani ; d’où venez-vous ? où étiez-vous ? que faisiez-vous ?

NANI.

Générale, je suis en train de sevrer mon petit dernier et… (Rires.)

RHODODENDRON.

Le moment est bien choisi !

NANI.
1er COUPLET.
––––––Sous cet uniforme modeste
––––––Palpite un vrai cœur de soldat ;
––––––Vous me verrez, ardente et leste,
––––––Voler aux périls du combat ;
––––––J’ai fait, et j’ose vous le dire,
––––––Ce que la consigne défend :
––––––Mon général, je faisais cuire
––––––De la bouillie à mon enfant.