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coin d’un bois, ce gueux de marchand… il n’est pas en argent, il est en zinc… un nez qui m’a coûté trois roupies… (il va pour le prendre.) Tiens où est-il donc ?

JOL-HIDDIN.

Quoi ?

POTERNO.

Mon nez… Où diable l’ai-je fourré ?

JOL-HIDDIN.

Ne le cherchez pas, c’est moi qui, pendant que vous dormiez, l’ai pris ; je ne trouvais pas l’éteignoir, et… (le prenant sur la bougie) le voilà !

POTERNO.

Eh bien, ça va être agréable à porter à présent.

JOL-HIDDIN.

Dites donc, Poterno, est-ce que vous ne voyez personne ?

POTERNO.

Non.

JOL-HIDDIN.

Nos infirmiers, ne les apercevez-vous pas ?

POTERNO.

Non… ils sont allés dormir sans doute.

JOL-HIDDIN.

Si nous profitions de cela pour nous dégourdir les jambes ?

POTERNO.

J’y pensais. Allons, bon… où est-il encore ?…

JOL-HIDDIN.

Quoi ?

POTERNO.

Mon nez…

JOL-HIDDIN.

Ah ! que vous êtes agaçant avec votre nez… cherchez-lui une place une fois pour toutes et laissez-l’y.