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POTERNO.

Bonne ?

JOL-HIDDIN.

Je n’en réponds pas non plus ; mais en la combinant avec la vôtre…

(Ils se sauvent.)

Scène HUITIÈME.

NANI, entrant.

Oh ! que c’est amusant, nous avons constitué un gouvernement de femmes, et nous voilà toutes soldats… c’est gentil ça !… Toutes soldats ; soldats, c’est-à-dire que personne ne voulait l’être : tout le monde voulait être général, colonel, capitaine ou caporal… C’était des cris… ah ! et ça n’est pas facile de s’entendre quand on ne s’entend plus. Mais Férosa ayant tous les droits au commandement comme étant la plus forte tête de la ville, on l’a proclamée générale en chef. Alors moi je me suis élue moi-même capitaine à l’unanimité.

COUPLETS.
I.
–––––––––Ah ! vraiment
–––––––––C’est charmant
–––––––––D’aller à la guerre
–––––––––En bon militaire,
–––––––––Bravement
–––––––––Et gaîment,
–––––––––Tambour battant.
–––––––Écoutez la trompette qui sonne
–––––––––Des chants guerriers,
–––––––Mon sang brûle et bouillonne,
–––––––Mon cœur a soif de lauriers ;
–––––––Le tambour se fait entendre
–––––––Comme un appel aux combats.
–––––––Ah ! je crois que, sans l’apprendre
–––––––D’instinct, je marque le pas,
––––––––Tra ta ra ta ta ta.
––––––––Ah ! vraiment, etc.