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deux éléphants sur lesquels ils étaient montés derrière un palmier, et j’envoyai une déclaration de guerre aux cent cinquante abrutis de cette cité.

BOBOLI.

Comment ! cet ennemi que nos hommes sont allés combattre…

RHODODENDRON.

C’est moi-même… sont allés combattre, dis-tu ? Écoute, Boboli : tu sais si j’ai froid aux yeux…

BOBOLI, doutant.

Peuh !

RHODODENDRON.

Si je suis un gaillard…

BOBOLI, même jeu.

Peuh !

RHODODENDRON.

Un dur-à-cuire…

BOBOLI, même jeu.

Peuh !

RHODODENDRON.

Un troupier fini…

BOBOLI, même jeu.

Peuh !

RHODODENDRON.

Flatteur !… En voyant les cent cinquante abrutis sortir de cette cité et faire quelques pas en tremblant, avec une lâcheté qui n’avait d’égale que celle de mes trente-deux guerriers ; en voyant mes trente-deux guerriers fuir devant ceux qui se sauvaient de leur côté, je me dis : à qui diable restera la victoire ?

BOBOLI.

Réflexion pleine de bon sens.

RHODODENDRON.

Flatteur !… Ne trouvant pas la réponse, et mon armée craignant