Le nom de Stéphane Mallarmé nous évoque un artiste et
un poète, — et un philosophe qui fut, jusque dans la
conversation, le plus subtil des critiques et des esthéticiens.
D’autres diront l’homme qu’ils ont vu ; ils analyseront
son art si noble, d’harmonie et de justesse, —
et sa pensée dont il restreignit l’ampleur, en apparence au
moins, et à dessein, comme pour en aiguiser mieux
la pénétrante vigueur. Je voudrais, en parlant ici de son
œuvre, isoler de cette haute figure deux aspects jumeaux ;
examiner la signification qu’elle nous offre,
et rappeler en passant ce que nous devons de force
mentale à Stéphane Mallarmé, homme représentatif et
héros.
Il peut sembler étrange de donner la première de ces. qualifications à une individualité qui fut, comme celle-ci, singulière, et n’offrit son exemple qu’à l’élite d’une