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Pour les formes άνεπάν, άνεπάύσατο comparez de Rossi, Inscriptiones christianæ urbis Romæ, I, n°s 192, 668, 1159; Dietrich, Zwei sidon. Inschr. p. 17. C'est donc ici la plaque d'un caveau où plusieurs personnes avaient été enterrées successivement la même année. L'année 625 ne peut-être calculée selon l'ère des Séleucides, car sûrement le monument est postérieur à l'an 313. L'ère d'Antioche donne 577, et l'ère de Sidon 514, dates qui conviennent très-bien. M. Frœhner (Inscr. du Louvre, n° 281) s'est ici tout à fait égaré. La restitution [περι]ττιίον paraîtra certaine, si l'on songe que les mois sont ici dans leur ordre, et que περίτιος répond à février917. — Pour la formule initiale, comparez Corpus, n° 8922. – La grande difficulté de l'inscription réside en la ligne troisième. Je laisse à de plus habiles le soin de l’expliquer. Le n° 8652 du Corpus y servira peut-être. L'usage des mois latins n'est pas rare en Syrie. (Voir l'inscription de Dietrich. Comp. Corpus, n° 8742.)


Les croisades ont laissé à Saïda quelques beaux textes épigraphiques. Dans le Bostan el-Frandji, ou jardin des pères de Terre-Sainte, sur un bel arceau de marbre, denticulé des bords:


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Le moyen âge nous a légué peu d'inscriptions aussi bien gravées. Le mélange des formes classiques et des formes gothiques des lettres est remarquable; le lapicide subissait l'influence des monuments anciens qu'il avait sous les yeux. En Europe, cette inscription devrait être placée vers l'an 1150; elle appartient sans doute à la première période de l'histoire de la Sidon des croisés, et est antérieure à la bataille de Tibériade. La croix archiépiscopale placée en tête ferait croire qu'il s'agit ici d'un archevêque de Tyr.


Autre fragment de la même date que le précédent:


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