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c’est mon affaire… Ah ! don César ! serait-ce don César qu’ils me destinent ? Cette création se rapproche un peu de celle de Robert Macaire… N’importe, ça me va ! »

De feuillets en feuillets il arrive à la première scène de Ruy Blas.

— Corbleu ! s’écria-t-il, voilà mon rôle !… Superbe ! superbe !

Tout à coup il songe qu’Anténor a signé l’engagement de Guyon : ce ne peut être que pour confier Ruy Blas à cet acteur.

Frédérick devient sombre.

Il entre, le lendemain, au salon de la place Royale avec un visage funèbre, écoute la pièce tout entière sans sourciller, et laisse les autres auditeurs applaudir seuls.

Anténor, surpris de cette conduite, l’aborde à la fin de la lecture, et lui dit :