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sous cette timidité même perçait une dignité grave et presque austère, qui causait à tous une impression très-vive et laissait deviner ce qu’il serait par la suite.

On le saluait déjà comme le maître.

À ces réunions, il connut une douce jeune fille qui éveilla son cœur à l’amour. Bientôt il osa lui dire :

Goûtons du chaste hymen le charme solitaire,
Que la félicité nous cache à tous les yeux.
       Le serpent couché sur la terre
N’entend pas deux oiseaux qui volent dans les cieux.

Victor Hugo épousa mademoiselle Foucher au commencement de l’année 1823. Le mari avait vingt ans, l’épouse en avait quinze. S’ils étaient riches, c’était d’amour, de jeunesse et d’espérance.

La bien-aimée avait tous les chants du poëte et tout son cœur :