« — Je vous crois incapable d’un pareil acte, monsieur Thiers. En tout cas, j’ai pris mes mesures, et je saurai bien vous en empêcher. »
« Une perquisition dans le cabinet de M. Thiers n’amena la découverte d’aucun papier politique. Depuis longtemps il adressait sa correspondance en Angleterre.
« Prié de descendre et de partir, M. Thiers se troubla, parut craintif et plein d’hésitation dans ses mouvements. On lui laissa croire qu’il allait être conduit auprès du préfet de police. La direction que prit la voiture augmenta ses appréhensions, et il s’efforça en route, par toute sorte de raisonnements captieux, de détourner les agents de l’accomplissement de leurs devoirs.
« Arrivé à la prison de Mazas, il demanda s’il pourrait avoir son café au lait, comme à son habitude. On le combla d’attentions. Son courage, il faut bien le dire, l’abandonna tout à fait[1]. »
- ↑ Récit complet et authentique des événements de décembre 1851.