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« Portes d’or au palais qu’elle habite, roulez sur vos gonds ! humble loquet de sa cabane, lève-toi ! rameaux des bois, ronces des chemins, décroisez-vous ! enchantements de la tourelle, charmes des magiciens, soyez rompus ! ouvrez-vous, rangs de la foule, et la laissez passer !

« Si tu viens trop tard, ô mon idéal, je n’aurai plus la force de t’aimer.

« Mon âme est comme un colombier plein de colombes. À toute heure du jour il s’en envole quelque désir. Les colombes reviennent au colombier, mais les désirs ne reviennent point au cœur.

« L’azur du ciel blanchit sous leurs innombrables essaims ; ils s’en vont à travers l’espace, de monde en monde,