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Tous les romans de Paul de Kock, si bon vous semble ; Mademoiselle de Maupin, jamais !

Que devient un pauvre lecteur sans logique et sans force contre ses passions, lorsqu’il parcourt deux volumes obscènes écrits avec ce style enchanteur dont voici le spécimen le plus chaste ?

« Ange ou démon, vierge ou courtisane, bergère ou princesse, toi que je ne connais pas et que j’aime, oh ! ne te fais pas attendre plus longtemps, ou la flamme brûlera l’autel, et tu ne trouveras plus à la place de mon cœur qu’un monceau de cendre froide. Descends de la sphère où tu es ; quitte le ciel de cristal, esprit consolateur, et viens jeter sur mon âme l’ombre de tes grandes ailes.