Page:Mirecourt - Théophile Gautier.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On quitte les pays chrétiens, on part pour Constantinople, on se rase la tête pour vivre à perpétuité dans un harem, et l’on se dispense ainsi de jeter au public ses rêves immondes, ses imaginations impures.

Accusez-nous de brutalité tant qu’il vous plaira. Ce n’est point ici qu’on peut faire de la critique à l’eau de rose.

Voilà le véritable livre à craindre, le livre dont chaque phrase est un sophisme et qui pose la débauche en reine au milieu des pompes littéraires les plus éclatantes. Qu’un jeune homme au sortir du collège, qu’une fille de quinze ans viennent à feuilleter une de ces pages, ils seront démoralisés jusqu’à la moelle des os.