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Cette dernière pièce[1], où Samson joua, comme dans le Veuvage, enfanta chaque soir un épisode curieux, dont les habitués de l’orchestre peuvent se souvenir.

Augustine Brohan, la sémillante soubrette, possédait alors le cœur d’un poëte connu.

Toutes les fois qu’elle entrait en scène dans la famille Poisson, elle cherchait de l’œil son adorateur, au fond de l’une de ces petites loges du rez de chaussée que la rampe surplombe, et manquait rarement de le trouver assoupi.

Or, ce sommeil, dont elle connaissait la cause, paraissait lui déplaire.

  1. Le rôle de Raymond Poisson a été admirablement rendu par Provost.