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teille de gros vin bleu, composait le menu du repas, et, pour achever de se rassasier, notre trio de comédiens en herbe passait en revue l’ancien et le nouveau répertoire, lisait des vers ou se chamaillait sur des questions de haute littérature.

Quelquefois, à l’heure du dîner, toutes les poches étaient vides.

— Diable ! murmurait Samson, je n’ai pas un centime vaillant.

— Ni moi, disait Perlet d’un air piteux.

— Ni moi, soupirait Raymond.

— Bah ! s’écriaient-ils en chœur, parlons théâtre !

Et bras dessus, bras dessous, ils arpentaient quelque avenue solitaire des