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danse plus facilement avec ses vers, et près de lui la muse gaillarde se retrousse sans gêne.

À côté de Pierre Dupont, au contraire, nous la voyons prendre un voile de mélancolie et de pudeur. Elle n’en est pas plus bégueule, mais la danse éternelle et la joie de chaque instant la fatiguent ; elle aime à se promener seulette au bord des champs, sur la lisière des bois, elle écoute la brise et l’oiseau qui chantent, elle rêve en voyant les étoiles.

Quel calme ! que les cieux sont grands !
Et quel harmonieux murmure !

Frétillon, pendant ce temps-là, se trémousse, rit et baguenaude.

Si elle court dans les prés, c’est afin qu’on la poursuive ; si elle cueille une