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roide et les genoux glacés par la terre humide.

Mais n’ont-ils pas plus froid dans la froidure,
Eux qui sont là tout le long des hivers ?
Au moins l’été leur couchette est moins dure,
Et sur leurs pieds, ils ont des tapis verts.
De profundis, etc.

Mon buis bénit, sur leur corps je te plante ;
Conserve-toi vert jusqu’à la saison
Où la fleur point, où la fauvette chante.
Adieu, mes morts ! je rentre à la maison.

Nous sommes peut-être plus accessible qu’un autre aux impressions religieuses ; mais il nous semble que chacun doit admettre la beauté de cette poésie candide, pleine de sensations douces et de chers souvenirs.

Après la fête des larmes, voici la fête de la joie.

On va partir pour la messe de minuit : c’est Noël, des étables aux granges.