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Son goût pour ces animaux était déjà connu en 1825. Voici le singulier poulet qu’il reçut un jour :

    pagnons, la rosse fléchissait presque toujours sur ses jambes de devant, et le romancier lui passait par-dessus la tête, pour aller, à dix pas plus loin, rouler dans la poussière. Il tomba quarante ou cinquante fois de suite, sans perdre courage, et finit par caracoler avec toute la grâce d’un écuyer du cirque. Seulement, un soir, à Montmorency, après avoir un peu trop dîné chez Leduc, il laisse au garçon traiteur le soin de sangler sa monture. On arrive sans encombre à Paris ; mais sur le boulevard, au beau milieu d’un galop triomphal exécuté par nos dîneurs, la selle tourne et Paul de Kock, pour la cinquante et unième fois, va mesurer le sol. Il se relève sain et sauf. Malheureusement, son cheval effrayé se précipite contre un tas de pierres, entassé près de là par les paveurs, et se blesse aux deux genoux. Paul de Kock ne peut se remettre en selle. Il ramène piteusement sa monture tout le long des boulevards. On le reconnaît, et les gamins crient : « C’est M. Paul de Kock qui a couronné son cheval ! — Bien, mes amis, je le paierai ! » répond notre héros, un peu confus de l’aventure. En effet, il le paya fort cher. Ceci le dégoûta des chevaux ; il reporta toute son affection sur les chats.